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Entradas

Procedo entonces a contarles a ustedes mis planes. Se los cuento a ustedes porque ya se los he contado a todos a mi aalrededor y creo que están podridos. Giran en torno a esto: quiero aprovechar mi vida. Quiero hacer muchas cosas y ser exitosa. Es la primera vez que lo explicito (será efecto de expresarlo al escrito), y soy consciente de lo bobo que suena. A mis pocos años ya soy consciente también de mi propia aterradora mortalidad y quiero aprovechar al máximo mi vida: estudiar en el exterior, aprender cosas fascinantes, conocer el mundo, si se puede también hacerlo progresar y emigrar a marte. Creo que ese es el sueño más preciado de mi padre. Francia sería entonces mi siguiente etapa. Estudiar más especificamente biotecnología en Clermont Ferrand. Y si se puede ir a cuidar peces a Vanuatu y de paso a los elefantes en Kenia, gracias. Y qué bueno que estaría compartirlo todo con ustedes. No duden en financiarme si les entran ganas de ser simpáticos.
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He vuelto

He vuelto habiéndome dado cuenta de una cosa: no es necesario contabilizarlo todo. Es por eso que yo posteaba todos esos textos, para no perderlos de vista. Pero pese a mi obsesión los perdí de vista igual. Por eso me propuse cambiar el aim de este blog. Voy a narrar algunas cosas, alguna reflexión, no sé muy bien todavía, y de seguro les compartiré alguna cosa que me haya interesado. ¿Quién lo iba a decir?, me asemejo a Montaigne y a sus ensayos.

Le testament français - Andreï Makine

«Où est la vérité?» me demandais-je en suivant distraitement l'histoire (les souverains se lèvent, le public se retourne pour les ovationner). «Ces spectateurs vont les maudire bientôt. Et il ne restera rien de ces quelques jours féeriques! Rien…» Cette fin que j'étais condamné à connaître d'avance me sembla tout à coup si absurde et si injuste, surtout en pleine fête, au milieu des feux de la Comédie-Française – que j'éclatai en sanglots et, en repoussant mon petit tabouret, je m'enfuis dans la cuisine. Jamais je n'avais pleuré aussi abondamment. Je rejetais rageusement les mains de ma sœur qui essayait de me consoler. (Je lui en voulais tellement, à elle qui ne savait encore rien!) À travers mes larmes percèrent quelques cris désespérés: – Tout est faux! Traîtres, traîtres! Ce menteur à moustaches… Un Pr...

La place - Annie Ernaux

Roman autobiographique Né du besoin de l'auteur d'écrire sur son père après la mort de celui-ci, le livre retrace la vie d'un homme issu du monde rural et devenu petit commerçant. Refusant tout sentimentalisme, Annie Ernaux évoque son père et sa relation avec lui de façon détachée et distante, et vise, par le dénuement de l'écriture, une certaine objectivité. Au-delà de la dimension biographique et personnelle du récit,  La Place  poursuit un but sociologique : l'étude du milieu des petits commerçants dans les années 40-70. L'ouvrage a été récompensé par le prix Renaudot en 1984.

Parfum exotique - Fleurs du mal - Baudelaire

XXII - Parfum exotique Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ; Une île paresseuse où la nature donne Des arbres singuliers et des fruits savoureux ; Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne. Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts Encor tout fatigués par la vague marine, Pendant que le parfum des verts tamariniers, Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.       Charles Baudelaire,  Les Fleurs du mal

L'étranger - Baudelaire

L'étranger "Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ? - Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère. - Tes amis ? - Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu. - Ta patrie ? - J'ignore sous quelle latitude elle est située. - La beauté ? - Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle. - L'or ? - Je le hais comme vous haïssez Dieu. - Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ? - J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !"  Charles Baudelaire -  Le Spleen de Paris